La courtilière (Gryllotalpa gryllotalpa)
La courtilière, taupe-grillon : est un gros insecte fouisseur, de l'ordre des orthoptères, qui cause des dégâts sur les jeunes plantes dont il sectionne la racine. L'insecte ne contourne pas les obstacles végétaux, il préfère les découper.
En français courtilière dérive de courtil, petit jardin en ancien français.
DescriptionL'insecte adulte mesure environ 5 cm de long. Le corps massif, robuste, est duveteux, brun dessus, plus clair, roussâtre, dessous. La tête porte des pièces buccales broyeuses puissantes, deux antennes longues et deux yeux noirs.
Le prothorax, globuleux est épais et résistant. Les pattes antérieures, fortes, sont adaptées au fouissage. Les ailes développées, transparentes, dépassent l'abdomen au repos. Elles permettent à l'insecte de voler, malgré sa conformation particulière. L'abdomen, formé de 10 segments, porte deux appendices, ou cerques, effilés. Les élytres assez courts n'ont qu'un rôle protecteur.
BiologieLa courtillière vit dans les sols meubles, légers et frais : jardins, pépinières, prairies. Elle a un régime alimentaire omnivore, s'attaquant aux racines et tubercules, mais dévorant aussi vers de terre et larves diverses du sol.
Son mode de vie nocturne la rend très discrète.
Le cycle de reproduction dure deux ans. La femelle pond 200 à 300 œufs dans une galerie profonde (20 à 40 cm).
Régime alimentaireLes courtilières sont omnivores, se nourrissant de larves, de vers, de racines et d'herbes.
Moyen de lutte du jardiniersource : http://www.alterhortis.com/la-courtiliere.html
La Courtilière
Véritable bulldozer du potager, la courtilière n'est pas très appréciée, et pour cause : elle est capable de s'attaquer aux racines des jeunes plantules et d'anéantir le travail du jardinier en un rien de temps.
Etonnant de part sa taille (5-6 cm) et ses pattes en forme de pelles qui rappellent la taupe, dont la morphologie et les mœurs sont proches, cet insecte a depuis longtemps fait les frais des insecticides et a vu ses effectifs s'effondrer. Bien qu'en régression, il est toujours présent dans bon nombre de jardins.
Elle vit souterrainement, se tenant immobile le jour. La nuit il parcourt en tous sens le sous-sol des plates-bandes et creuse des galeries nombreuses, coupant de ses puissantes mandibules les racines qui s'opposent à son passage. S'il n'avait pas cette fâcheuse habitude, il pourrait être considéré comme un utile prédateur car il s'attaque aussi, entre autre, aux larves de taupins, de vers gris, de hanneton et même aux limaces.
* Pour limiter les risques, il faut éviter de placer le compost à proximité du potager car c'est un milieu qu'elle apprécie.
En complément, il existe des méthodes de luttes simples car comme tout bon ennemi qui se respecte, il a ses points faibles : les terrains meubles, l'humidité et la térébenthine... .
A l'automne :
* En cas de forte infestation, il est conseillé de creuser des rigoles d'une profondeur et une largeur de 30cm autour du jardin et de les remplir au trois quart de fumier, puis de terre. Les larves et les adultes de courtilières s'y réfugieront pour passer l'hiver. Il suffira de les mettre à jour par grand froid et les éliminer. Cette opération pourra être répétée plusieurs années de suite.
En saisons culturales :
* Afin de limiter les dégâts que peuvent occasionner ces insectes et sans avoir à les détruire, on peut planter de la rue (Ruta officinalis) ou des fritillaires dont elles n'aiment pas l'odeur.
* Le plus simple est de repérer leur cheminement et d'y enterrer une boite de conserve lisse avec un peu d'eau et de térébenthine au fond pour les attirer . Elles y tomberont mais seront incapables d'en ressortir.
* Une autre technique consiste à vider une émulsion à base de quelques cuillères d'huile de lin et d'eau dans le trou pour faire sortir la courtilière (cette solution gène sa respiration donc elle sort).
* La destruction des nids est une étape à ne pas négliger, dans le courant du mois de juin en suivant les galeries, pour limiter la population.
* le piégeage peut également se pratiquer l'été, en période sèche. Creusez un petit sillon à la binette entre deux cultures infestées. Arrosez-le abondamment et recouvrez-le d'une planche. Soulevez la planche une ou deux fois par jour et emparez-vous des courtilières qui prennent le frais.
* signalons qu'il existe aussi un moyen de lutte biologique, qui consiste à répandre des nématodes parasites des courtilières (Steinernema scapterisci).
http://www.lamaisondesinsectes.fr/auxiliaire_fiche.html#CARPOCAPSAE
Enfin, si vraiment rien n'y fait, il est possible de protéger les jeunes plants en prenant soin de les entourer d'un petit godet dont le fond est coupé lors du repiquage.