Base du débat "PERMACULTURE" pour les jardins familiaux collectifs et urbains ...
La permaculture, c’est quoi ?À la fois ancestrale et innovante, la permaculture reprend et améliore les enseignements de la nature pour viser l’abondance et l’autonomie alimentaire.
C'est un principe de culture permanente, créé par le biologiste Bill Mollison dans les années 1970 en Australie, fait grand bruit actuellement.
Principalement parce qu’il est utilisé dans les potagers urbains se développant dans le monde entierSon but ultime : nourrir tous les hommes de la planète de manière durable. Ce principe apporte des réponses à ceux qui veulent inventer une société moins dépendante du pétrole ou simplement retrouver un lien avec la nature en cultivant leur jardin.
À contre-courant de l’agriculture moderne.À cause de la monoculture et de l’utilisation d’engrais chimiques, de nombreuses zones agricoles sont de moins en moins utilisables.
Basée sur la création d’écosystèmes, la permaculture offre alors à la fois un nouveau souffle à la terre, un nouveau rôle au jardinier, un nouvel espoir pour la santé et la consommation de végétaux.
Qu’il soit possible de récolter sans semer chaque année, de protéger le sol sous un couvert permanent, de mieux associer cultures et boisement… cela correspond à tant de réalités observées en France et dans le monde.
C’est une nouvelle vision de l’homme dans son milieu local. Un bel encouragement pour ré-végétaliser nos jardins selon cette méthode !Les principes de la permacultureLa forêt, constituée de plusieurs écosystèmes qui interagissent, est le modèle de base : un sol protégé en permanence, non seulement par un paillage naturel mais aussi par l’absence de tout travail mécanique, produit toxique ou d’engrais chimique, l’alliance de différents végétaux et la présence forte de plantes pluriannuelles sans oublier la présence d’animaux, mammifères et poissons, qui participent à cet écosystème.
Il s’agit ensuite, pour nos jardins, d’adapter ces principes à des parcelles à taille humaine : c’est une agriculture de la photosynthèse, la première chose à faire est donc d’utiliser au mieux l’énergie gratuite du soleil ; d’où le souci de superposer aussi souvent que possible 2 ou 3 étages de végétation. Au fil des années, les plantes se ressèment, l’arrosage est limité, le jardinier est là uniquement pour observer, faire quelques ajustements réfléchis et récolter uniquement ce dont il a besoin.
Une nouvelle conception du jardin… nourricierCette approche donne des résultats étonnants dans les jardins ; idéale pour ceux qui veulent produire eux-mêmes leur nourriture, la permaculture est bien plus qu’une méthode de culture, c’est une philosophie, une démarche globale qui s’appuie sur une éthique reposant sur trois piliers : prendre soin de la Terre, prendre soin des Humains, partager équitablement les ressources et les récoltes.
Plus simplement, la permaculture reproduit ce que fait la nature : les êtres vivants, animaux et végétaux, y vivent en équilibre ; le sol est nourri par les plantes qui y poussent puis y meurent ; les végétaux de grande taille protègent les plus fragiles du vent et du soleil brûlant ;
les plantes y sont adaptées au sol et au climat, et elles se ressèment toutes seules… Dans un jardin en permaculture, le jardinier agit un peu comme un chef d’orchestre : il veille à l’harmonie générale mais laisse chaque instrument jouer sa partition.
Un jardin en permaculture représente donc un système presque autonome, pérenne, où le jardinier laisse faire la nature au lieu d’aller contre elle. Il met à profit les interactions naturelles plutôt que de corriger en permanence un système rendu artificiel. Il compose avec la biodiversité et le recyclage naturel de la matière, plutôt que de viser la monoculture à grand renfort de pesticides et d’engrais chimiques.
Les 10 piliers de la permacultureVoici en quoi consiste la base de la permaculture :
- un sol vivant (vers de terre, micro-organismes, matière organique…) ;
- une biodiversité riche (nombreuses espèces cultivées voire sauvages, faune variée) ;
- des associations de culture sur une même parcelle (pas de monoculture) ;
- un fonctionnement en circuit fermé : pas de déchets générés, pas ou peu d’apports exogènes (pas d’achat d’engrais, choix de variétés traditionnelles pouvant être ressemées, déchets verts recyclés sur place…) ;
- une utilisation optimale de l’eau (récupération de l’eau de pluie, protection du sol) ;
- produire beaucoup sur une petite surface : cultures en hauteur, cultures étagées… ;
- introduction d’animaux domestiques dans les lieux où ils sont autorisés (poules, moutons, canards …) ;
- couverture permanente du sol (engrais verts, paillage, succession des cultures au cours d’une saison…) ;
- un travail du sol très limité voire inexistant pour ne pas perturber son équilibre ;
- une surface cultivée faible mais avec une bonne productivité.