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Sujet: Le carpocapse des pommes et des poires Ven 1 Mar - 16:00
Le carpocapse des pommes et des poires
Le carpocapse des pommes et des poires est un ravageur redoutable pour les vergers. On le retrouve également sur noyer, cognassier, occasionnellement sur abricotier et prunier. Cet insecte s’attaque aux pépins et aux noyaux, causant la chute des fruits.
Carpocapse sur pomme
Description
Adulte
La larve adulte mesure de 15 à 22 mm. Ses ailes antérieures sont striées de fines lignes sombres et présentent une tâche ovale brune bordée de deux liserés brillants à leur extrémité. Les ailes postérieures sont quant à elles colorées en brun cuivré.
Œuf
L’œuf du carpocapse, mesurant environ 1.3 mm de diamètre, est en forme de lentille. Gris après la ponte, un anneau rouge-orangé apparaît au cours de son développement. Avant l’éclosion de l’œuf, on peut identifier un point noir. Une femelle pond entre 50 et 80 œufs sur les feuilles ou les fruits.
Chenille
En début de cycle, la chenille mesure 1.4 mm. De couleur blanchâtre, elle a une tête noire et une plaque thoracique brune. Au fur et à mesure de son développement, elle devient rose clair. Elle ressemble à la chenille de la tordeuse orientale et de la petite tordeuse des fruits mais s’en distingue grâce à l’absence de peigne anal.
Chrysalide
De couleur brun-jaune ou brun-foncé, la chrysalide du carpocapse mesure entre 9 et 10 mm.
Biologie
carpocapse adulte
Ponte : dans les 5 jours après accouplement (parfois 12 jours). Celle-ci se fait au crépuscule à une température supérieure à 15 degrés et à une hygrométrie supérieure à 60%.
Stade baladeur : 1 à 2 jours. Durée diminuée en cas de forte chaleur ou pour la deuxième génération.
Durée de vie d’un adulte : 12 à 18 jours
Cycle de vie
2 générations par an : en général. On peut voir apparaître une troisième génération autour de la Méditerranée, mais celle-ci termine rarement son cycle.
Hiverne à l’état de larve diapausante dans un cocon blanchâtre sous les écorces ou dans le sol
1ère génération : apparaît d’avril à juin selon les régions
2ième génération : constituée des larves issues du développement de la première génération
Dégâts
On retrouve le carpocapse majoritairement sur les pommiers et les poiriers (s’attaque aux pépins). Il est également très présent sur noyer et cognassier, et parfois prunier et abricotier. Au stade baladeur de la larve, des petites morsures peuvent apparaître sur les feuilles. Le point de pénétration de la larve se situe souvent au contact de deux fruits ou d’un fruit et d’une feuille. Sur poire, il est fréquent que ce point de pénétration soit dans la cavité de l’œil. La larve crée ensuite des galeries en spirale, encombrées de déjections. Elle se dirige alors vers le cœur du fruit, et s’attaque aux pépins sur pommes et poires, aux noyaux sur noyer et cognassier. Ces attaques provoquent la chute des fruits.
Pommes :
Les pommiers sont sensibles pendant toute la durée des vols.
Poiriers :
Le degré de sensibilité varie selon les variétés. Les variétés d’hiver (Conférence, Doyenné du Comice…) sont sensibles surtout avec la deuxième génération de carpocapse, mais peuvent être attaquées avec la première. Les variétés d’été et d’automne (Dr. Jules Guyot, William’s, Beurré Hardy…) sont quant à elles sensibles dès la première génération.
Solutions de lutte : les professionnels en parlent
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Camille Amet, responsable production à la SCEA des Costières (Gard), nous explique quelles solutions de biocontrôle sont utilisées sur l'exploitation pour gérer le carpocapse et la zeuzère sur pommier. Retrouvez d'autres témoignages et fiches pratiques sur www.boitagri.com
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Dernière édition par GéTo21 le Sam 2 Mar - 10:36, édité 2 fois
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Sujet: Gestion des maladies et ravageurs en verger de pommiers Sam 2 Mar - 10:15
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Sujet: Re: Le carpocapse des pommes et des poires Sam 2 Mar - 13:52
Méthodes de luttes alternatives
-1- Favoriser la présence des mésanges (prédation de jour) installer des nichoirs
-2- Favoriser également les chauves-souris (prédation de nuit) installer des nichoirs ou gîtes spécifiques
Pourquoi les chauves-souris vivent-elles presque exclusivement la nuit ?
Trois explications sont avancées. Tout d’abord cela leur permet d’échapper à de nombreux prédateurs, et en particulier aux rapaces. Ensuite la vie la nuit leur permet d’éviter la concurrence avec les oiseaux diurnes insectivores et d’accéder à une manne de nourriture jusque-là inexploitée. Enfin, les ailes ne sont pas adaptées à une exposition au soleil. En effet, la surface considérable du patagium agirait en véritable capteur solaire qui poserait des problèmes dans la régulation de la température corporelle.
Régime alimentaire : En Europe, les chauves-souris se nourrissent exclusivement d’insectes. Chaque individu peut consommer jusqu’à la moitié de son poids en insectes chaque nuit.
La recherche, par PCR diagnostique, d’ADN de carpocapse de la pomme et de tordeuse orientale dans les fèces de chauves-souris a été engagée entre 2009 et 2012 dans le cadre d’une thèse conduite au Ctifl. Sur plus de mille crottes de pipistrelles de Kuhl (Pipistrellus kuhlii) et de pipistrelles pygmées (Pipistrellus pygmaeus) collectées sous des gîtes artificiels placés près de vergers de pommiers, 179 ont été analysées par PCR. De 5 à 14 % des fèces testées se sont révélées positives au carpocapse de la pomme et15 à 21 % à la tordeuse orientale. Ces pipistrelles sont donc de véritables auxiliaires pour l’arboriculture. Leur présence autour des vergers est possible avec un environnement de qualité.