La cloque du pêcher
Feuilles déformées, boursouflures… La cloque du pêcher peut réduire considérablement la production de fruits… et à terme faire mourir l’arbre. Entretenez la vigueur de vos pêchers pour les aider à résister !
Symptômes :
Les
dégâts de la cloque sont bien connus, en particulier les déformations et boursouflures qui apparaissent sur les feuilles. En cas d'attaque précoce sur les jeunes rameaux, les feuilles se crispent, se décolorent puis se recroquevillent et se dessèchent. La croissance des rameaux s'arrête et la
production de fruits peut être très réduite. Après plusieurs années consécutives marquées par des attaques sévères, l'arbre peut même en mourir. Si la maladie survient tardivement, les feuilles plus développées peuvent n'être atteintes que partiellement. Les
parties cloquées sont très volumineuses et elles se colorent de rouge ce qui distingue ces déformations de celles provoquées par le puceron vert du pêcher.
Carte d'identité
La responsabilité de cette maladie incombe à un champignon microscopique,
Taphrina deformans, qui s'attaque essentiellement aux pêchers et nectariniers mais que l'on trouve également sur l'amandier et le brugnonier.
Mode de vie
Les conditions initiales de la contamination ne sont pas encore tout à fait élucidées. On sait qu'elles sont liées au climat : les
hivers doux et pluvieux favorisent la conservation des organes infectieux. La germination des spores se produit généralement en fin d'hiver, au débourrement, à partir de 7 °C. Leur développement est favorisé par un
printemps frais et humide. Si les conditions ne leur sont pas favorables, les spores sont capables de rester à l'état latent d'une année à l'autre dans les anfractuosités des rameaux ou les écailles des bourgeons.
La fusion des spores va donner naissance à des
filaments de mycélium capables de pénétrer
dans les tissus des feuilles où ils provoquent une profonde désorganisation. D'où l'apparition des fameuses cloques et d'enroulements en spirale suivis d'un dessèchement progressif. Le mycélium produit alors un grand nombre d'asques, des sortes de petits sacs à spores qui libèrent ces dernières à la surface des feuilles sous forme d'un poudre blanchâtre parfois teintée de rose. Entraînées par le vent et la pluie, ces
spores peuvent contaminer d'autres arbres.L'offensive de la cloque se termine généralement en mai avec les premières périodes de temps chaud et sec qui stoppent le développement du champignon. L'arbre peut alors en profiter pour faire de nouvelles feuilles, s'il n'a pas été trop affaibli. Les spores ne semblent pas capables de survivre dans le sol ni dans le compost.
source : terrevivante.org