Les substances de base : comprendre pour mieux les utiliser
Si les produits de biocontrôle sont fréquemment évoqués comme des solutions naturelles en alternatives aux produits de synthèse, les substances de bases, quant à elles, sont rarement mentionnées. Depuis le 1
er janvier 2019, la loi Labbé est entrée en application, et
les produits disponibles à la vente aux particuliers sont désormais tous d’origine naturelle, à l’exception de l’eau oxygénée. Les solutions de biocontrôle en font partie, tout comme les produits utilisables en agriculture biologique (à condition qu’ils portent la mention EAJ – Emploi Autorisé dans les Jardins), ainsi que les substances de base. Voici donc un petit point sur la définition et l’utilisation de ces substances particulières.
Les PNPP
Les
préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) peuvent être utilisées pour la protection des plantes, bien que ce ne soit pas leur finalité première. Elles se divisent en deux catégories : les substances de base et les biostimulants.
Les
biostimulants sont des substances ou des micro-organismes qui n’ont pas d’action sur les bioagresseurs mais uniquement sur la stimulation des processus naturels de croissance, d’absorption des nutriments, de rendements et de tolérance aux stress environnementaux.
Les substances de base, qu’est-ce que c’est ?
Les substances de bases sont généralement des
denrées alimentaires ou des
extraits de plantes. Bien que ce ne soit pas leur vocation première, elles peuvent néanmoins être utilisées à des
fins phytosanitaires, en vue de protéger les plantes. L’une des substances les plus connues est l’ortie.
Les substances de bases sont
accessibles et
utiles au jardin. Elles ont souvent un
large spectre d’action, une seule substance peut donc servir à lutter contre plusieurs problèmes au jardin. D’autres, en revanche, sont plus spécifiques à un ravageur ou une maladie en particulier.
Comment les utiliser ?
Il est parfois nécessaire d’effectuer plusieurs applications pour obtenir un résultat. De plus, la plupart des substances de base ont une
action préventive, ce qui signifie qu’il faut bien anticiper le traitement et l’appliquer en amont pour éviter l’apparition du problème. Certaines substances ont une
action curative à condition d’intervenir dès l’apparition des premiers symptômes.
Il est également important d’appliquer des
mesures prophylactiques en complément de l’utilisation de ces substances pour optimiser leurs effets. Enfin, l’observation des plantes est primordiale afin d’utiliser les substances de base au bon moment. Vous trouverez tous les conseils utiles dans le Guide d’observation et de suivi des bioagresseurs au jardin.
Ces solutions sont
naturelles et donc,
a priori,
respectueuses de l’environnement,
à condition de bien les utiliser.
Les usages
Il est important de spécifier que chacune des substances de base est autorisée pour un ou
des usages spécifiques, qui sont décrits en détail lors de son autorisation. Un usage est caractérisé par
- une culture: plantes d’ornement, arbres fruitiers, plantes potagères…
- une cible: insecte, acarien, maladie, plante indésirable
- une fonction: herbicide, fongicide, insecticide…
- une dose maximale
- un nombre d’application minimal et maximal
- un intervalle de temps entre les applications.
Même si ces substances sont en vente libre, il est nécessaire de
bien connaître leurs usages afin de les utiliser correctement. En effet, si la substance est mal employée cela peut la rendre inefficace et même, parfois, causer des dommages aux plantes ainsi qu’à l’environnement. Il est donc important de respecter les doses préconisées ainsi que les conditions d’utilisation de ces substances.
De plus, il est nécessaire de respecter les
précautions d’emploi habituelles (conditions météo, mode d’application, vigilance près des points d’eau…) et notamment le port de gant qui est recommandé à chaque manipulation de produits à usage phytosanitaire. Celles-ci permettent non seulement d’assurer l’efficacité du traitement mais également la sécurité de l’utilisateur ainsi que la réduction des risques pour l’environnement.